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Les racines des « Âmes imaginaires » ® |
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■ Les racines des « Âmes imaginaires » ®
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Née en 1961, j’ai grandi dans l’ouest de la France, d’abord à Pornic puis à Nantes. Aînée de 3 enfants, je secondais du mieux possible ma mère après le décès de mon père l’année de mes 5 ans. D’aussi loin que je me souvienne, l’impression dominante que je garde de mon enfance est une forme de gravité. Plutôt calme et solitaire, plus que dans des jeux de mon âge, j’absorbais toute mon énergie dans la création de menus objets à partir de quelques éléments récupérés.
De cette façon, au fur et à mesure de mes découvertes, j’ai exploré quantité de matières, toujours avec la même patience et ténacité, qui surprenait mon entourage. Au gré des aléas et des problèmes rencontrés, je m’adaptais et trouvais des solutions, jusqu’à ce que je ressente une espèce de contentement intérieur qui me signalait qu’à mes yeux la réalisation était aboutie. |
Scruter, décomposer, reconstruire était mon réel plaisir. Créer du nouveau ma façon d’exister. Et si j’aimais particulièrement dessiner et peindre (omniprésence des couleurs), j’éprouvais une jubilation bien supérieure lorsque je pouvais réaliser des objets en volume. Au collège, puis au lycée, mes professeurs complices, me laissaient emporter un peu d’argile que je ramenais pour la cuisson et l’émaillage. J’ai ainsi réalisé des personnages de crèche et tout un bestiaire de figurines de jeux d’échec. Plus tard, d’autres matières de modelage plus élastiques et teintées dans la masse m’ont permis des réalisations plus raffinées, qui en plus de la recherche des volumes, mêlaient zones de couleurs uniformes et effets marbrés. Ainsi sont nés des bouchons de carafes et autres objets en forme de têtes de personnages imaginaires.
J’ai exploré le travail des tissus au travers de mes propres vêtements que je reconstruisais. Finalement, à l’adolescence, je maîtrisais suffisamment la couture pour confectionner mes vêtements (avec une recherche particulière sur les effets de matière). Petit à petit, je me suis intéressée à la construction des costumes anciens et j’ai réalisé pour mes enfants des déguisements sophistiqués, qui s’apparentaient à de véritables costumes de théâtre.
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Cette vie souterraine est longtemps restée cachée car en parallèle, je m’étais construit une vie officielle beaucoup plus classique. Après un bac littéraire et un BTS, j’étais parée pour un chemin professionnel dans le monde des adultes. C'est ainsi que pendant 23 ans, j'ai cheminé dans le commerce international de produits industriels d'abord à Nantes puis à Paris.
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■ L’émergence réelle du projet personnel de création
L’idée de création de sculptures plasticiennes faisant intervenir modelage, peinture et tissu, s’est insinuée à partir de l’année 2002. En recherche personnelle d’apprentissage sur la construction de personnages articulés, j’ai fait plusieurs démarches d’approfondissement et suivi différents ateliers :
- Auprès d’Ava Petrova, une artiste déjà âgée d’origine tchèque, j’ai appris la construction traditionnelle des corps creux,
- Auprès du sculpteur arménien Arestakes Nevcheherlian, j’ai travaillé le rendu des expressions du visage par le modelage,
- Auprès d’Hélène Leroux en Ariège, j’ai étudié les articulations non réversibles et la fluidité des mouvements dans la marionnette à fils traditionnelle.
- A l’occasion d’un stage avec Marlaine Verhelst, une grande artiste hollandaise spécialiste de la sculpture de poupées d’artiste, j’ai appris la construction de poupée sculptée à corps armé.
Enfin, le centre de ressources de l’Institut International de la Marionnette de Charleville-Mezières m’a généreusement accueilli pour une semaine de recherches dans sa très considérable collection d’ ouvrages ciblés sur le monde de la marionnette professionnelle. Un régal de richesse technique et une ouverture diversifiée sur les univers imaginaires que je n’avais pas connus dans l’enfance.
L’élément déclenchant est intervenu en 2004. Suite à un licenciement économique, j’ai décidé de faire émerger la vie clandestine qui m’animait depuis toujours en créant mon activité artistique indépendante.
Mes créations de nature variées - personnages sculptés articulés conçus dans l’esprit de la marionnette professionnelle mobile, personnages figés reprenant les techniques des poupées d’artiste et représentations tronquées sous forme de bustes habillés – ont des dénominateurs communs : pièces uniques réalisées sans utilisation d’aucun moule, le plus souvent issues de mon univers imaginaire, elles se caractérisent par l’impression de présence obsédante qu’elles suscitent chez le visiteur.
En 2006 la marque «Âmes imaginaires » a été déposée à l’INPI .
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■ Les « Âmes imaginaires » ® se montrent
Expositions et autres manifestations sont des temps forts d’échanges qui complètent le plaisir de créer. Pour les visiteurs curieux, je prévois un pôle d’animation où ont lieu des séances de démonstration pour faire découvrir quelques bribes des étapes de constructions d’une « Âme imaginaire ».
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